Après la résurrection : le combat de Pierre entre l'échec et l'espoir

Dans nos méditations quotidiennes de 3 minutes, nous nous concentrons sur ce qui s'est passé après la résurrection du Christ. Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples qu'il les retrouverait en Galilée (Matthieu 28:10). Ainsi, après le deuxième dimanche, lorsque la fête des pains sans levain (Pâque) prit fin, ils entreprirent un voyage de 130 kilomètres vers le nord, en direction de la région de Galilée, en Israël. Imaginez les sentiments de Pierre alors qu'il attendait avec impatience cette rencontre avec le Christ ressuscité. Il devait être tourmenté par son reniement de Jésus. Le Seigneur connaissait le cœur de Pierre et s'assura qu'il reçoive l'invitation ! Lorsque les anges apparurent aux femmes devant le tombeau vide après la résurrection, ils mentionnèrent spécifiquement Pierre, en disant :

Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu'il vous précède en Galilée. C'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit (Marc 16:7 ; italiques ajoutés).

Personne n'aime être confronté à ses péchés ou à ses erreurs. Cependant, la confrontation peut être l'un des actes les plus aimants qu'une personne puisse faire pour les autres ou recevoir elle-même. Le Seigneur a dit à Marie-Madeleine de dire à Pierre qu'il le verrait en Galilée, ce qui, j'en suis sûr, était très troublant pour le disciple au cœur brisé. Nous avons tous connu des moments où nous avons dû faire face à nos échecs. L'ennemi de nos âmes nous fait croire que nous sommes complètement vaincus et indignes, et notre mauvaise image de nous-mêmes peut entraver notre croissance spirituelle et notre efficacité.

Satan sait que lorsque nous nous relevons de la poussière de notre péché, nous en ressortons en ayant appris davantage sur la grâce de Dieu et notre besoin de compter sur le Christ. Notre reconnaissance s'approfondit et nos échecs nous rendent plus forts. Nous devenons plus humbles et plus dépendants de la grâce de Dieu. La manière dont nous réagissons à nos échecs détermine la direction que nous prenons ensuite. Nous sommes appelés à échouer pour aller de l'avant et à continuer à marcher avec Jésus.

Lorsque le groupe de disciples arriva enfin au lac de Galilée, et pendant qu'ils attendaient que Jésus vienne à eux, Pierre reprit ce qu'il faisait dans sa jeunesse :

« Je vais pêcher », leur dit Simon Pierre, et ils répondirent : « Nous allons avec toi. » Ils sortirent donc et montèrent dans la barque, mais cette nuit-là, ils ne prirent rien (Jean 21:3).

Il est fort possible que Pierre ait été victime d'une attaque spirituelle et que l'ennemi de son âme l'ait accusé d'avoir renié le Christ à trois reprises. Ce n'est qu'une supposition de ma part, mais je ne peux m'empêcher de penser que Pierre envisageait de retourner à la pêche pour gagner sa vie. Dans ma jeunesse, j'ai travaillé comme pêcheur commercial sur la côte est de l'Angleterre. Pour quelqu'un qui a vécu près de la mer ou qui a travaillé comme marin, il y a un sentiment de paix à revenir sur la côte après un certain temps d'absence. Cela peut être la vue apaisante des vagues qui viennent se briser sur la plage, la beauté du littoral et l'odeur du poisson dans le port. Tout cela devait être trop tentant pour Pierre, et tous les bons souvenirs des bons moments lui sont probablement revenus à l'esprit. Il est intéressant de noter que nous nous souvenons rarement des moments difficiles lorsque nous sommes tentés de revenir en arrière, mais seulement des moments joyeux.

Nous ne sommes jamais vraiment comblés spirituellement en revenant en arrière. Lorsque les enfants d'Israël ont traversé des moments difficiles pendant leur voyage vers la Terre promise, ils ont voulu retourner en Égypte, mais cela n'était pas possible (Nombres 14:1-4 ; Deutéronome 17:16). Lorsque j'ai senti que Dieu m'appelait à quitter mon emploi bien rémunéré dans la pêche commerciale pour le suivre, j'ai abandonné nos filets et nettoyé des vitres pour gagner ma vie de manière précaire. Ce fut une période difficile, mais je ne pouvais pas revenir en arrière. Le Seigneur m'avait préparé pendant de nombreuses années avant que je ne commence à servir à plein temps dans le ministère. Il y a eu des moments où j'ai envisagé de retourner à mon travail de pêcheur, me demandant si j'avais pris la bonne décision. Si j'étais revenu, je ne pense pas que je ferais ce que je fais aujourd'hui. Il était temps pour moi de laisser mes filets derrière moi. Le problème, quand on revient en arrière, c'est que l'on influence souvent les autres à nous suivre, comme ce fut le cas pour Pierre ce jour-là : six autres personnes l'ont accompagné. Nous avons tous un impact sur les autres par notre vie, certains plus que d'autres, mais lorsque notre influence fait régresser les autres, ce n'est jamais une bonne chose. Nous sommes appelés à garder les yeux fixés sur Jésus et à marcher dans cette vie de foi. Nous parlerons davantage de la restauration de Pierre dans la méditation de demain. Keith Thomas

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