Tetelestai : Comprendre la signification de la sixième parole de Jésus

Dans nos méditations quotidiennes, nous réfléchissons aux sept dernières paroles prononcées par Jésus sur la croix, alors qu'il portait les péchés de toute l'humanité. Il était trois heures de l'après-midi, l'heure à laquelle les agneaux de la Pâque commençaient à être sacrifiés dans le temple pour le repas de la Pâque du soir. Après avoir humidifié les lèvres de Jésus avec l'éponge sur l'hysope, celui-ci rassembla suffisamment de forces pour pousser contre le sedile, le morceau de bois sous ses pieds qui prolongeait l'agonie de la croix, lui permettant d'avoir suffisamment d'air dans ses poumons pour crier la sixième parole. Les trois Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) nous disent que Jésus poussa un grand cri, mais c'est l'apôtre Jean qui révéla ce que le Christ cria pour que tous l'entendent.

6) « Tout est accompli » (Jean 19:30).

Jean introduit le mot grec « tetelestai », qui signifie « tout est accompli » en français. Cette phrase n'était pas un signe d'épuisement, mais une déclaration de liberté pour ceux dont il avait payé la dette. Dans la culture grecque de l'époque, tetelestai était un mot utilisé en comptabilité. Lorsqu'un homme avait réglé sa dette, on disait « tetelestai ». Cela signifie mettre fin à quelque chose, achever ou accomplir quelque chose, pas seulement arrêter, mais amener à la perfection ou à l'objectif visé. Cela signifie également payer en totalité, comme dans le cas du paiement des impôts ou des tributs. Ce cri était un cri de victoire ! C'est fait, tout est payé, il ne reste plus aucune dette pour le peuple de Dieu. Ils sont libres ! Pas étonnant qu'Il ait crié. Il voulait que le monde sache que la dette du péché était payée. Le jugement et la justice de Dieu avaient été satisfaits (pour réparer et réconcilier). Le véritable Jour des Expiations était arrivé. La justice de Dieu était accomplie. Un seul sacrifice a payé pour tous. Le sang d'un homme ordinaire ne pouvait pas payer la dette due par toute l'humanité à cause du péché ; seul Dieu Lui-même pouvait payer ce sacrifice.

Dieu avait besoin d'un champion, quelqu'un qui puisse vaincre Satan, celui qui détenait le pouvoir de la mort sur l'humanité depuis la chute de l'homme dans le jardin d'Éden. Mais comment cela pouvait-il être possible si un seul péché disqualifiait un homme ? L'Élu devait être exempt du péché transmis par Adam à toute l'humanité. La solution au problème de l'homme était ce que Dieu avait prévu depuis toute éternité : entrer Lui-même dans l'humanité et devenir un homme. Il devait naître d'une vierge, et non de la semence d'un homme. Le Saint-Esprit est descendu sur Marie, et le Dieu éternel Lui-même, en la personne de Jésus, est entré dans la race humaine pour prendre sur Lui la culpabilité accumulée du péché et le jugement que l'homme méritait. Quelle merveille parmi les merveilles ! Il a affronté les forces des ténèbres qui se manifestaient à travers les hommes. Son combat n'était pas contre la chair et le sang (Éphésiens 6:12), mais contre les forces spirituelles du monde invisible qui nous retenaient fermement par des liens spirituels invisibles. Tout cela a pris fin à la croix du Christ. Le péché a été payé par le sacrifice de Jésus, Dieu fait chair. « Tout est accompli ! » Avec ses dernières forces, Jésus a dit :

7) « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23:46).

⁴⁶Jésus s'écria d'une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit cela, il rendit l'esprit. ⁴⁷Le centurion, voyant ce qui s'était passé, loua Dieu et dit : « Assurément, cet homme était juste. » ⁴⁸Tous ceux qui s'étaient rassemblés pour assister à ce spectacle, voyant ce qui s'était passé, se frappaient la poitrine et s'en allaient. ⁴⁹Mais tous ceux qui le connaissaient, y compris les femmes qui l'avaient suivi depuis la Galilée, se tenaient à distance et regardaient ces choses (Luc 23:46-49).

Après avoir prononcé ces paroles, Jésus rendit l'esprit. Sa tête tomba en avant et il expira. En voyant comment Christ était mort, même le centurion endurci fut convaincu : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ! » (Matthieu 27:54). Nous poursuivrons ces réflexions demain. Keith Thomas.

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