Nous poursuivons notre méditation sur ce que Jésus a vécu dans le jardin de Gethsémani. Quelques heures avant sa crucifixion, le Christ a adressé une demande très intrigante à son Père :
Il s'éloigna un peu, tomba face contre terre et pria : « Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux » (Matthieu 26:39, italiques ajoutés).
Dans le passage ci-dessus, nous voyons la seule prière de Jésus que Dieu a refusée : la coupe que le Père lui a donnée à boire. Que contenait cette coupe ? Jésus faisait référence à la coupe de la colère que nous méritions à cause de nos péchés. Le prophète Ésaïe a parlé d'une telle coupe de punition pour le péché que les citoyens de Jérusalem ont dû boire après que les Babyloniens aient détruit la ville.
Réveille-toi, réveille-toi ! Lève-toi, Jérusalem, toi qui as bu de la main du Seigneur la coupe de sa colère,toi qui as bu jusqu'à la lie la coupe qui fait chanceler les hommes (Ésaïe 51:17 ; lire aussi Jérémie 25:15-17).
Nous méritons la mort spirituelle et la coupe de la colère de Dieu à cause des péchés et des choix que nous avons faits dans notre vie. Dans le jardin d'Éden, Dieu a averti Adam qu'il mourrait certainement s'il mangeait le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Adam n'est pas mort physiquement le jour où il a mangé, mais spirituellement, lui et tous ceux qui sont nés dans le monde ont été séparés de Dieu, et une barrière entre Dieu et l'homme a été érigée (Ésaïe 59:2), un état de mort aux yeux de Dieu. Le prophète Ézéchiel a prophétisé ce châtiment pour le péché lorsqu'il a dit : « L'âme qui pèche, c'est elle qui mourra » (Ézéchiel 18:4, 20). Le péché devait être jugé, sinon beaucoup auraient accusé Dieu d'injustice. Le Seigneur doit maintenir le châtiment du péché, car il ne peut fermer les yeux sur la corruption et l'injustice. Pour que Dieu soit aimant et juste, il a prévu de boire la coupe et de payer le châtiment que nous méritions afin de nous libérer de la peine du péché. Dans le passage de l'Écriture ci-dessus, Matthieu nous parle de la seule prière que le Père a refusée à Jésus : « Si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Matthieu 26:39). Christ, Dieu incarné, a enduré le châtiment complet de la séparation d'avec Dieu sur la croix : « Jésus s'écria d'une voix forte : « Éli, Éli, lama sabachthani ? » (ce qui signifie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? ») (Matthieu 27:46).
Dieu n'a prévu aucun autre moyen d'échapper à la mort que celui de faire endurer à son Fils bien-aimé une période d'humiliation, où on lui a tiré la barbe, craché au visage et écorché le dos, pour aboutir à une mort atroce sur la croix. Il n'y avait pas d'autre moyen, pas d'autre solution pour expier le péché. Dieu n'a pas dit à l'humanité d'attendre Mohammed. Il n'a pas changé Son plan de salut et n'a pas ordonné à l'humanité d'aller voir Bouddha. Il n'y avait qu'UNE SEULE VOIE, et elle impliquait que Dieu Lui-même devienne le substitut. C'est là que nous voyons l'amour de Dieu se révéler. Dieu a planifié l'opération Rédemption. Il paierait la rançon de substitution, le prix du sacrifice. Le prix est gratuit pour nous, mais il a coûté à Dieu d'envoyer Son Fils. Il prendrait la place de toute l'humanité. Le jugement qui pesait sur nous était ferme et juste : l'âme qui pèche mourra, mais Jésus, le Fils de Dieu, a pris notre place, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu.
Car Christ est mort pour les péchés une fois pour toutes, le juste pour les injustes, afin de vous amener à Dieu. Il a été mis à mort dans son corps, mais rendu vivant par l'Esprit (1 Pierre 3:18).
L'amour de Dieu a dit « non » à Jésus. Il ne pouvait y avoir d'autre solution, mais Christ devait prendre la coupe et boire jusqu'à la lie la colère de Dieu sur le péché.
Le salut ne se trouve en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés (Actes 4:12).
Lorsque nous comprenons véritablement tout ce que Dieu a fait pour nous, la seule réponse possible est l'amour pour Celui qui a rendu possible notre liberté et notre délivrance du péché. La croix du Christ est le seul chemin vers Dieu. Continuons demain à méditer sur l'angoisse du Christ dans le jardin de Gethsémani. Keith Thomas.
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