
Nous poursuivons la méditation d'hier sur la coupe que Jésus a dû boire dans le jardin de Gethsémani. La coupe que le Christ a bue était plus que le fait d'endurer l'humiliation aux mains d'hommes mauvais et plus que d'être crucifié ; il s'agissait de revêtir et de se couvrir entièrement de nos péchés en tant qu'Agneau sacrificiel de Dieu.
Nous avons du mal à être saints parce que notre tendance naturelle, notre nature par défaut, est le péché. Il en allait tout autrement pour notre Seigneur Jésus, car il n'avait jamais connu le péché. Il a toujours été saint. Il est né d'une vierge par le Saint-Esprit et n'a pas été conçu de manière habituelle, il n'avait donc pas une nature charnelle pécheresse. Il est resté sans péché tout au long de sa vie afin de pouvoir mourir comme un agneau innocent qui se substituait à nous et à notre place. L'apôtre Pierre a été avec lui pendant plus de trois ans, mais il a dit à propos du Christ : « Il n'a commis aucun péché, et il n'y avait aucune tromperie dans sa bouche » (1 Pierre 2:22).
En tant que Saint, le combat du Christ ce jour-là dans le jardin consistait à revêtir le péché et à devenir l'incarnation vivante du péché. Son combat n'était pas contre le péché, mais pour être revêtu du péché, même si chaque fibre de son être saint était répugnée par le péché. « Tes yeux sont trop purs pour approuver le mal, et tu ne peux regarder la méchanceté avec faveur » (Habacuc 1:13). Que son amour est merveilleux ! « Dieu a fait de celui qui n'avait pas de péché un péché pour nous, afin que nous devenions en lui la justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21). La tentation à laquelle le Christ a été confronté était d'abandonner sa sainteté et d'embrasser le péché - tous les péchés, passés, présents et futurs - pour toute l'humanité.
On pourrait dire que Jésus n'a pas été tenté parce qu'il était saint, mais en réalité, il a été tenté bien plus que nous afin de pouvoir vraiment comprendre ce que nous ressentons lorsque nous sommes tentés.
Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses, mais nous en avons un qui a été tenté en tout point comme nous, sans toutefois commettre de péché (Hébreux 4:15).
Ce qui était vraiment différent, c'est que Christ allait être séparé de son Père pendant un certain temps. Lorsque Christ a été pendu à la croix, les péchés du monde ont été placés sur lui, et le Père, qui ne peut pas regarder le péché, a quitté Christ pendant un certain temps. Les péchés les plus profonds allaient souiller le caractère parfait de Christ ; tous les péchés que vous et moi avons jamais commis ont été placés sur lui, non seulement les péchés du présent, mais aussi ceux du passé et du futur. C'est pourquoi il s'est écrié depuis la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46). Ceux qui croient qu'il existe de nombreux chemins vers Dieu ne peuvent expliquer pourquoi le Père a refusé de choisir une autre option que celle de faire boire à son Fils le calice de la colère jusqu'à la lie. Il n'y avait pas d'autre moyen. S'il y en avait eu une, Dieu l'aurait choisie plutôt que d'envoyer son Fils souffrir pour les péchés de l'humanité.
Dans le jardin de Gethsémani, une bataille spirituelle s'est déroulée dans le monde invisible contre Jésus. Si nous avions pu entrevoir le monde spirituel dans le jardin, nous aurions peut-être vu de puissantes forces démoniaques tenter de persuader le Christ de se détourner de l'obéissance à la volonté du Père. Jésus était confronté à un choix : allait-il renoncer à sa propre volonté pour accomplir le plan du Père ? Dieu nous invite tous à renoncer à nos propres désirs et à suivre le chemin de la croix avec Jésus. Certains pensent que Satan essayait d'empêcher le Christ d'aller à la croix, tandis que d'autres pensent que la lutte dans le jardin visait à convaincre Jésus de dire non à la volonté du Père. Satan ne réalisait pas ce qui allait être accompli par la crucifixion du Christ ; sinon, il aurait empêché ses serviteurs de l'exécuter. L'apôtre Paul a bien compris cela en disant : « Aucun des chefs de ce siècle n'a compris cela. Car s'ils l'avaient compris, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire » (1 Corinthiens 2:8). Merci, Seigneur, pour ton grand amour pour nous. Keith Thomas
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