Êtes-vous toujours endetté spirituellement ?

Jésus fut invité à dîner chez un pharisien nommé Simon. Pendant le repas, une femme connue dans la région pour être « pécheresse » vint laver les pieds de Jésus avec ses cheveux et les oindre d'un parfum coûteux. Cet acte de la femme suscita un sentiment de mépris envers Jésus dans le cœur de Simon : « Il se dit en lui-même : Si cet homme était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est, une pécheresse » (Luc 7:39). Jésus entendit les pensées de Simon et lui raconta une histoire :

40Jésus lui répondit : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. « Dis-moi, maître », dit-il. 41« Deux hommes devaient de l'argent à un certain prêteur. L'un lui devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. 42Comme aucun d'eux n'avait de quoi le rembourser, il leur remit leur dette à tous les deux. Lequel des deux l'aimera le plus ? » (Luc 7:40-42).

Les pensées de Simon le trahirent devant le Seigneur. Il jugeait Jésus pour avoir permis à cette femme pécheresse de s'approcher de lui et de le toucher. Le Seigneur raconta une parabole au sujet de deux débiteurs. Bien que Jésus ait raconté cette parabole à Simon, elle s'applique à nous tous. Chacun de nous a une dette de péché qu'il a contractée.

À l'époque du Christ, un denier représentait le salaire journalier d'un homme. Dans l'histoire, un homme avait une dette équivalente à un mois et demi de salaire, tandis que la dette de l'autre homme équivalait à un an et demi de salaire. Jésus a reconnu qu'extérieurement, le péché de la femme pécheresse représentait une dette importante, mais en même temps, il a souligné que même si Simon se croyait moralement supérieur, il ne pouvait pas non plus payer sa dette de péché. Tous deux étaient incapables de payer. Chacun de nous est spirituellement ruiné devant ce Dieu saint à qui nous devrons rendre des comptes un jour (Romains 14:12). Prenons l'analogie du saut en longueur aux Jeux olympiques. Vous êtes peut-être capable de sauter à deux mètres cinquante, alors que Bob Beamon a établi le record olympique mondial avec un saut de 8,57 mètres. Cependant, si vous deviez tous les deux sauter au-dessus des chutes du Niagara, qui font 550 mètres de haut, vous échoueriez tous les deux. Peu importe que vous soyez un pécheur à 50 deniers ou à 500 deniers, personne ne peut satisfaire aux exigences d'un Dieu saint. Jésus l'a exprimé ainsi :

Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des pharisiens et des docteurs de la loi, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux (Matthieu 5:20 ; italiques ajoutés).

La loi a été donnée afin que les hommes et les femmes reconnaissent leur besoin d'un Sauveur, se tournent vers lui et voient leurs péchés — leurs dettes — effacés. Nous pouvons tous améliorer notre vie et notre caractère dans une certaine mesure, mais nous ne pouvons pas effacer nous-mêmes la dette du péché qui pèse sur nous. L'auteur R. Kent Hughes l'a exprimé ainsi :

« Ce que nous devons comprendre, c'est que la condition pour être pardonné est de réaliser que nous sommes ruinés et insolvables, que nous sommes soit des moralistes accomplis, soit des pécheurs accomplis. C'est là le problème : les gens continuent d'essayer de persuader Dieu d'accepter la monnaie qu'ils ont eux-mêmes créée. Certains présentent la monnaie de l'intégrité. « Dieu, je travaille avec des menteurs compulsifs. Le seul homme honnête que je connaisse, c'est moi-même. Je suis sûrement acceptable. » D'autres diront que leur monnaie domestique devrait suffire. « Dans ce monde classé X, ma vie est tout à fait convenable. Je suis fidèle à ma femme. Je l'aime, ainsi que mes enfants. Je suis un bon mari, un bon père et un bon fils. Je pense que c'est tout ce dont j'ai besoin ! » La monnaie sociale est également très appréciée. « Je ne fais vraiment pas de discrimination raciale. Je donne mon argent (beaucoup) aux nécessiteux. Je fais du bénévolat dans un centre d'aide aux femmes enceintes en difficulté. Je me soucie vraiment des autres. Le monde a besoin de plus de gens comme moi, tout comme le ciel. » La monnaie « église » est peut-être la plus grande illusion. « Je vis à l'église. Ma bonté sera sûrement acceptée. »[1]

Il est bon de réfléchir à où nous serions si le Seigneur n'avait pas interrompu notre chemin et changé éternellement notre vie avec l'Évangile. Ces pensées devraient nous donner une nouvelle appréciation et une nouvelle gratitude envers le Christ. Si nous manquons d'amour pour le Christ, c'est parce que nous ne sommes pas conscients de la dette que nous avions envers lui avant de le rencontrer. Mais peut-être portez-vous encore cette dette ? Si c'est le cas, n'est-il pas temps de venir au Seigneur et de lui demander de payer gracieusement votre dette ? Tournez-vous vers lui aujourd'hui, reconnaissez votre péché afin qu'il puisse vous pardonner, et faites payer votre dette par le sacrifice substitutif du Christ sur la croix. Keith Thomas

Avez-vous déjà consacré votre vie à Christ ? Que signifie être chrétien ? Les liens d'étude suivants vous aideront :

https://www.groupbiblestudy.com/french

Vidéos YouTube avec sous-titres en français :

https://www.youtube.com/@keiththomas7/videos

[1] R. Kent Hughes, Preaching the Word Series, Luke, Volume One. Wheaton, Illinois. Crossway Books, 1998. Page 280.